Lorsqu’un demandeur d’asile se trouve sur le territoire français, il doit attendre un certain délai avant d’être autorisé à exercer un travail. Une fois cette période passée, il est libre d’entamer une activité salariée ou de réaliser une formation professionnelle. Voici les règles.
Qu’est-ce qu’un demandeur d’asile ?
Un demandeur d’asile est un ressortissant étranger en danger dans son pays d’origine qui sollicite auprès d’une autre nation un statut de réfugié. Cette protection nationale leur permet de circuler en règle sur le territoire français, de bénéficier de prestations sociales et de droits particuliers, puis de travailler après un certain nombre de mois passés en France. Pour être reconnu comme demandeur d’asile, certaines démarches s’imposent auprès des autorités qui estiment au cas par cas qui sont les réfugiés à qui sera octroyée une protection adaptée.
Au bout de combien de temps un demandeur d’asile peut-il travailler en France ?
Avant d’obtenir une autorisation de travail, les demandeurs d’asile doivent patienter 6 mois à partir du moment où ils déposent leur requête. Durant cette période, ils ne peuvent exercer d’activité professionnelle, mais une allocation spécifique peut leur être versée, l’ADA. En revanche, les mineurs isolés qui étaient jusqu’alors concernés par une formation en apprentissage ou de professionnalisation pourront continuer leur scolarité sans délai après avoir déposé leur demande d’asile.
Un demandeur d’asile peut-il réaliser une formation ?
6 mois après son inscription à l’OFPRA, le demandeur d’asile à la possibilité d’entamer une formation professionnelle s’il le souhaite. Pour financer son apprentissage, il peut prétendre à des aides délivrées par des organismes et associations prévues pour faciliter l’insertion des réfugiés, mais peut également cumuler des droits à la formation tout au long de l’exercice de son activité professionnelle.
Quels sont les documents demandés aux demandeurs d’asile pour accéder à la formation ?
En temps normal, pour accéder à la formation en France, il est impératif de détenir un titre de séjour valide. Cependant, les demandeurs d’asile, eux, peuvent bénéficier de ce droit dès lors qu’ils disposent d’une attestation de dépôt de demande d’asile qui justifie que leur requête a été déposée il y a plus de 6 mois.
Comment les demandeurs d’asile peuvent-ils financer leur formation ?
Pour que la formation d’un demandeur d’asile soit prise en charge, ce dernier peut se tourner vers divers organismes et associations susceptibles de l’accompagner dans son insertion professionnelle. L’Office français de l’immigration et de l’intégration propose par ailleurs bon nombre de formations de droit commun, qui permettent aux ressortissants étrangers de se familiariser avec la réglementation française et de faire de réels projets d’insertion.
Les demandeurs d’asile qui exercent une activité professionnelle, eux, peuvent cumuler des actions de formation qui leur permettent de financer des bilans de compétences, des formations, de se former via l’apprentissage ou encore de faire valider leurs précédentes expériences professionnelles, au même titre que les salariés français.
Quels types de formations peuvent être prises en charge par l’OFII ?
Les formations déployées par l’OFII peuvent permettre aux demandeurs d’asile de faciliter leur insertion professionnelle, en effet, l’organisme prévoit d’aider les ressortissants étrangers à s’intégrer en leur permettant de suivre :
- Une formation linguistique adaptée à leur niveau de Français ;
- Une formation civique ;
- Et leur offre un entretien personnalisé pour qu’ils puissent construire un véritable projet professionnel.
Les personnes qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine au terme de leur formation pourront quant à elles bénéficier d’une formation pour se réinsérer professionnellement au sein de leur nation.